Analyse des mutations du monde rural par un ethnologue qui prend comme exemple son village bourguignon : Chichery dans l'Yonne. Il en présente la vie quotidienne, les pratiques religieuses et l'agriculture.
Cet essai fait le point sur les études consacrées aux Tsiganes et rassemble plusieurs enquêtes menées sur différents groupes tsiganes en Hongrie, en France et en Espagne.
Enquête ethnographique menée à Barbès, au coeur du Paris dédié à l'immigration nord et ouest-africaine.
...L'auteur montre ici, de manière particulièrement éclairante, comment la pensée anthropologique de Marcel Mauss ne se comprend qu'à la lumière de sa philosophie politique, et réciproquement. Et comment cette posture épistémologique (très éloignée de ce que nous recommande la vulgate aujourd'hui dominante), la seule qui donne à la science sociale toute sa vitalité et sa fécondité véritable, inspire également les travaux du MAUSS (mouvement anti-utilitariste en sciences sociales). (extrait de la quatrième de couverture)
Ce livre propose une analyse réflexive de l'enquête ethnologique de terrain en ayant comme fil directeur l'étude des hiérarchies sociales. Il s'interroge sur la place de l'ethnologue aux prises avec les classifications sociales et les enjeux de pouvoirs. La « question hiérarchique » s'avère particulièrement propice à la réflexivité tant elle se pose à toutes les étapes de l'enquête : de l'arrivée sur le lieu de recherche, où l'ethnologue se voit assigner un « statut » et doit négocier sa place, jusqu'au retour de l'information, qui soulève la question des usages sociaux des savoirs, en passant par le recueil des données et le travail d'écriture, lesquels doivent prendre en compte la pluralité des positions défendues. C'est en partant de la confrontation de douze situations d'enquêtes effectuées dans différentes parties du monde (Afrique, Amérique latine, Polynésie, Inde, France) que cet ouvrage rend compte des conditions de réalisation du travail de terrain. L'examen réflexif permet ainsi de souligner l'historicité de la recherche et de s'interroger sur la dimension intersubjective de l'enquête ethnologique. Il conduit par ailleurs à s'intéresser aux changements survenus sur les terrains d'étude (notamment l'émergence de nouveaux acteurs) et à ouvrir des pistes de recherche pour l'analyse des hiérarchies sociales. Loin de succomber à la tentation narcissique ou de verser dans les excès du « déconstructionnisme » postmoderne, ce livre s'attache à démontrer comment l'analyse réflexive, tout en étant une procédure d'objectivation de la recherche, est une condition de production de connaissances. (Présentation de l'éditeur)
Alors qu'a pris fin le régime des taliban en Afghanistan, que perdure la guerre en Tchétchénie, que le processus de paix israélo-palestinien est au plus mal, que la Géorgie est instable, et que Saddam Hussein a été chassé du pouvoir par les Anglo-Américains en Irak, l'Atlas des peuples d'Orient permet de comprendre l'origine et le destin des quatre grandes familles de peuples (arabe, caucasique, iranienne et turque), sans oublier les Juifs et les Arméniens, qui évoluent dans ce grand carrefour du monde.(4e de couverture)
Cet ouvrage collectif met en valeur la contribution de Norbert Elias à la production anthropologique contemporaine. La réflexion menée dans ce livre met en liens l'histoire, la sociologie, l'anthropologie, la littérature et l'art.
L'élargissement des recherches aux objets proches permet à l'anthropologie de se renouveler et de conserver sa pertinence dans le monde contemporain. Mais quel statut donner aujourd'hui à un savoir qui ne se réclame plus depuis longtemps du positivisme scientifique et n'a plus pour objet d'étude principal un Autre lointain réputé porteur d'une altérité absolue ? Dix ethnologues réfléchissent sur les recherches qu'ils ont menées sur des terrains peu communs font état de leurs interrogations, doutes et incertitudes, et présentent les réponses qu'ils ont élaborées pour gérer des situations qui sortent du cadre de l'ethnographie classique. Ils abordent ce qui s'est joué pour eux sur les nouveaux terrains exotiques antérieurs (réflexions suivies d'un bilan personnel récapitualitf et prospectif ainsi que des éclaircissements sur les notions et conceptions présentes au coeur des débats actuels).
L'auteur aborde le discours des sciences sociales sur les phénomènes migratoires en Catalogne dans une perspective critique.
A l'occasion de la 1e Conférence Germaine-Tillion d'anthropologie méditerranéenne, tenue à Aix-en-Provence en mars 2002, Tzvetan Todorov parle de l'oeuvre-vie de Germaine Tillion. Christian Bromberger rappelle l'immense apport de Germaine Tillion dans la connaissance du monde méditerranéen. "Le Harem et les cousins" est une étape très importante pour comprendre les formes de la parenté et la situation des femmes en Méditerranée
L'ouvrage rassemble de nombreux écrits autour de grands thèmes ethnologiques qui concernent la parenté, l'organisation sociale, la mythologie, le rituel et l'art. Selon Lévi-Strauss les sociétés humaines ne s'ignorent pas et établissent entre elles une certaine perméabilité. L'auteur invite cependant à douter sur l'avènement d'un monde où les cultures saisies d'une passion réciproque, n'aspireraient plus qu'à se célébrer réciproquement, dans une confusion où chacune perdrait l'attrait qu'elle pouvait avoir pour les autres et pour ses propres raisons d'exister. Le texte s'articule en cinq sections. La première traite du débat autour de race et culture ainsi que de l'ethnologie devant la condition humaine. Il s'agit d'une claire prise de position contre la sociobiologie et contre un de ses représentants, E. Wilson auteur d'un livre intitulé On Human nature, sans exclure pour autant l'importance de la recherche génétique. Pour l'auteur la culture n'est ni naturelle ni artificielle : elle consiste en règles de conduites qui n'ont pas été inventées et dont ceux qui y font référence ignorent la fonction.La deuxième section aborde la question de la famille, notamment dans les chapitres intitulés un " atome de parenté " australien, dans " lectures croisées " et dans le " mariage dans un degré rapproché ". La troisième concerne le structuralisme du point de vue de l'écologie, de l'empirisme, de sa dette intellectuelle vis-à-vis de la linguistique ; de son approche de la religion, de la langue et de l'histoire et, enfin, en relation avec la richesse de la pensée mythique dans l'existence sociale. Selon l'auteur, une fois qu'une réponse mythique a été formulée pour faire face à un problème social, elle s'insère dans un jeu de transformations dans lequel d'autres réponses peuvent être élaborées par une société. Dans ces réponses multiples ou successives, les mêmes concepts peuvent s'agencer différemment et inverser leurs valeurs et leurs fonctions respectives, jusqu'à ce que les ressources de ces combinaisons se dégradent ou s'épuisent.La quatrième section traite les propriétés formelles du symbolisme et analyse des mythes, autant dans le statut de l'oubli dans les récits mythiques que dans l'explication du lien entre cosmopolitisme et schizophrénie. Selon l'ethnologue, la mythologie de groupes exposés à des contactes multiples comme dans le cas des Chinook étudiés par Boas, se présente moins comme un corpus original que comme un ensemble d'élaborations secondaires afin d'adapter les langues, les cultures et les genres de vie. Leur idéologie répercute l'expérience politique, économique et sociale d'un monde donné à l'état dissocié, sans pour autant se situer du côté du pathologique). Enfin, l'auteur illustre comment la musique occidentale des XVIIIe et XIXe siècles, prenant en charge les fonctions du mythe, recourt à des procédés similaires pour accomplir les mêmes opérations du mythe, comme dans l'exemple de l'ouvre de Wagner.Dans la dernière section de l'ouvrage, Lévi-Strauss montre qu'en Occident comme dans les sociétés dites traditionnelles, contrainte et liberté se soutiennent réciproquement. Il dissipe ainsi l'illusion occidentale contemporaine selon laquelle la liberté n'aurait pas d'entraves. Il y voit précisément une des facettes de la crise contemporaine de l'Occident exprimée également par l'illusion que la vie sociale, l'art et l'éducation peuvent s'épanouir seulement à travers un acte de foi dans la " toute puissance de la spontanéité ".
Dossier centré sur le rapport entre le développement de l'ethnologie et les données de son environnement politique, à savoir le monde post-soviétique